Elle dit que c’est un oiseau
Envolé de sa cage
Elle dit que c’est la cage
Qui la fait pleurer
Le vide laissé par l’oiseau
Le vent qui traverse la cage
Le vent, ça mouille les yeux
Il a pris son manteau
Ses pieds et ses lumières
Il a claqué la porte
Pour ne plus pleurer
Il lui envoie des morceaux
Des bouts de paysages
L’ennui, ça brûle comme le feu
Elle rassemble les photos
En fait des bricolages
Découpe les contours
Recolle son visage
Quand on a perdu les mots
On garde les images
L’oubli, ça mouille les yeux